Gisèle Halimi, avocate et figure du féminisme

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Gisèle Halimi, née Zeiza Taieb, voit le jour en 1927 à Tunis. Très tôt la jeune fille entre en conflit avec sa famille, archétype d’une société patriarcale qui veut qu’une fille ait moins d’importance qu’un garçon. À l’âge de 10 ans, elle n’accepte pas de servir son père et ses frères à table. Cinq ans plus tard, elle refuse un mariage arrangé. 

Ses premières victoires féministes. 

Après des études de droit en France, elle devient avocate au barreau de Tunis. En 1949, elle épouse Paul Halimi et se fait appeler désormais Gisèle Halimi. Elle devient une figure de l’anticolonialisme et défend dès les années 50 des militants de l’indépendance de l’Algérie, dont notamment des membres du FLN, avant de poursuivre sa carrière d’avocate à Paris. 

C’est à Paris qu’elle plaide des procès qui vont amener à faire évoluer la loi et changer les mentalités. Elle est la seule avocate à avoir signé le manifeste des 343 de 1971 réunissant des femmes qui déclarent avoir avorter et réclament le libre accès à l’avortement, alors réprimé en France. 

En 1972, au procès de Bobigny, elle obtient l’acquittement pour une jeune femme mineure ayant avorté suite à un viol. Le retentissement considérable de ce procès contribue à l’évolution de la loi Veil sur l’IVG. En 1974, lors du procès de deux jeunes femmes victimes d’un viol collectif, Gisèle Halimi contribue à l’adoption d’une loi définissant le viol comme un crime, alors qu’il était jusque là traité comme un délit. Féministe, Gisèle Halimi milite notamment dans l’association Choisir la cause des femmes, fondée en 1971 avec Simone de Beauvoir et l’Observatoire de la parité entre les hommes et les femmes aux côtés de Roselyne Bachelot dès 1995. Elle est également devenue une des figures de l’altermondialisme en participant à la création du mouvement ATTAC en 1998.

28 juillet 2025 Gisèle Halimi 1927-2020 : un timbre-poste. Création : C215 d’après photos Giancarlo Botti/GAMMA RAPHO. 

  • Mise en page : Mathilde Laurent.
  • Impression : héliogravure.
  • Valeur faciale : 1,39 €.
  • Usage postal : lettre verte jusqu’à 20g.
  • Format du timbre : 30 x 40,85 mm.
  • Présentation : 15 timbres à la feuille.
  • Tirage : 594 000 exemplaires. 

Timbre à date conçu par Mathilde Laurent.